En 2018, j’avais écrit un article sur l’importance de connaître son ou ses bâtiments d’engraissement via un plan de ferme. Ce plan comprenait la mesure de la superficie de production, le dénombrement du nombre d’espaces trémies et de points d’eau, les capacités de chauffage des fournaises et de ventilation (prises d’air et ventilateurs). Une fois tout cela comptabilisé, on calculait les ratios par porc pour chacun des points donnés.
Mais que faire si mes ratios ne sont pas respectés? Il faut tout changer? Par où commencer?
La première question à se poser est : où est-ce que je me situe au niveau des normes recommandées?
Si un ou plusieurs ratios sont « à corriger », ils doivent impérativement l’être le plus rapidement possible, car ils sont un frein à la performance des porcs. Les performances en seront que plus détériorées si les porcs sont en période de stress (chaleur ou froid intense, entassement, maladie, humidité).
Dans le cas où un ou plusieurs ratios sont « acceptables », cela demande plus d’analyse. La première chose à vérifier, ce sont les performances. Est-ce qu’elles sont en général bonnes ou bien varient-elles énormément d’un lot à l’autre? Des performances moins bonnes en été signifient qu’il faut investir prioritairement dans le nombre de points d’eau (ou débit) ainsi que la ventilation. Un gain moyen quotidien faible peut vouloir dire qu’il y a un manque d’espaces trémies (d’abord confirmer avec votre vétérinaire si ce n’est pas relié à un problème de santé). En quelques mots, c’est un peu du cas par cas, mais votre expert-conseil sera en mesure de vous aider et de vous guider dans vos améliorations de bâtiments.
Petit rappel
Avoir des ratios idéaux n’est pas nécessairement gage de réussite. En tout temps, il est primordial de s’assurer du bon fonctionnement de tous les équipements, de calibrer le système de ventilation au moins une fois par année (à l’automne idéalement), de vérifier la qualité de l’eau via une analyse bactériologique, de bien programmer le soigneur afin que les porcs ne manquent jamais de moulée et ce, même dans les coins de trémies. Il est important de faire des tournées efficaces (chaque jour, chaque parc, chaque porc).
La vitesse de réaction que vous avez pour isoler et injecter un porc malade doit être la même quand il s’agit de réparation ou d’entretien de la porcherie et vice-versa. On doit avoir des yeux, des oreilles partout. C’est une question de bien-être animal, de performance et d’argent.
Photo 1 : Indications où les yeux doivent regarder et/ou les oreilles écouter à tous les jours pour faire une tournée efficace. (Air-Eau-Aliment-Chauffage-Animal)