Pour assurer une croissance optimale, les porcs ont besoin, en premier lieu, d’une bonne qualité d’air et des températures les plus stables possibles, tout en se situant dans la zone de thermoneutralité du porc (58oF à 70oF).  On sait que les porcs sont très sensibles au stress, bactérien ou viral, alimentaire et surtout thermique.  Chez les porcs de pouponnière et d’engraissement, ces stress ont pour effet de ralentir leur croissance.  Autrement dit, un climat optimal dans une porcherie permet d’économiser beaucoup d’argent.  Grâce à un système de ventilation bien entretenu et à des paramètres respectés, et ce, pour chaque stade de production, il est possible de maintenir des conditions idéales dans lesquelles les porcs sont confortables.

La ventilation a deux fonctions principales : la première est d’éliminer les gaz et l’humidité indésirable par des ventilateurs en engendrant un mouvement d’air qui permet d’amener un apport nouveau et suffisant d’oxygène, via les entrées d’air.  La deuxième, consiste à refroidir l’environnement en évacuant la chaleur excessive et en créant un « effet de vent », en augmentant la vitesse de l’air.

Afin de répondre le plus adéquatement aux besoins en ventilation des porcs, il est essentiel de prendre en considération les points suivants ;

  • Les besoins en CFM selon le stade de production : 110 CFM par porc sont maintenant recommandés pour l’engraissement et de 35 à 40 CFM pour la pouponnière.
  • Le respect des ouvertures prescrites pour chaque stage (vitesse d’air maximum de 500 pieds/minute en été).
  • La surveillance des entrées d’air et la calibration de celles-ci 2 fois/année minimum (idéalement entre les lavages).
  • L’emplacement et l’exactitude des sondes de température : ne pas localiser au-dessus de l’allée, d’un parc vide ou dans le courant d’air, ni trop près d’un chauffage. Il faut les placer le plus bas possible sans que les porcs ne puissent les manger.
  • Une bonne compréhension des contrôles de ventilation ainsi que la vérification des données quotidiennement (température min/max, temps de chauffage, consignes, vitesse minimum stage 1, écart, différentiel, etc…).
  • Maintenir les équipements en bon état de marche. Reporter la réparation d’un ventilateur ou d’un actuateur n’est jamais payant.

En résumé, il est important de répondre au besoin en ventilation des porcs en croissance en contrôlant leur environnement avec un bon système de ventilation bien entretenu.  C’est en leur donnant un apport en oxygène adéquat et en leur créant un environnement sec, confortable et tempéré, que nous sommes en mesure de diminuer l’effet indésirable des stress incontrôlables que peut nous contraindre parfois la production porcine.

Pour toutes questions concernant l’amélioration ou la calibration de votre système de ventilation, n’hésitez surtout pas à contacter votre expert conseil.

 

Auteure

Marie-France Bégin

Experte-conseil en production porcine